Eran
gente de buenas tragaderas, y pronto salió
a luz el fondo de la sartén, viéndose,
por los profundos agujeros que las cucharas
de palo abrían en la masa de arroz,
el meloso socarraet, el bocado más
exquisito de la paella.
De vino, no digamos. A un lado estaba el
pellejo vacío, exangüe, estremeciéndose
con las convulsiones de la agonía,
y las rondas eran interminables, pasando
de mano en mano los enormes vasos, en cuyo
negro contenido nadaban los trozos de limón
para hacer más aromático el
líquido.
A los postres, aquellas caras perdieron
algo de su máscara feroz, se reía
y bromeaba, con la pretina suelta para favorecer
la digestión y lanzando poderosos
regüeldos.
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C'étaient des gens de bon appétit, et bientôt on vit le fond de la poêle transparaître à travers les trous que les cuillères en bois avaient faits dans la masse de riz, on vit la croûte juteuse, la meilleure bouchée de la paella.
Ne parlons pas du vin. Vide et exsangue, la outre de vin gisait dans un coin, secouée par les soubresauts de l'agonie, tandis que les imposants gobelets, dans le contenu sombre desquels flottaient des morceaux de citron qui donnaient plus d'arôme au liquide, faisaient la ronde.
Au dessert, ces visages perdaient un peu de leur masque terrifiant, on riait, on plaisantait, la ceinture de pantalon ouverte pour faciliter la digestion, tout en émettant de puissants rots.
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