El pozo y el péndulo (Le puits et le pendule)


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Al levantarme desanimado, se descubrió a mi inteligencia, de pronto, el misterio de la alteración que la celda había sufrido. Había tenido ocasión de comprobar que, aun cuando los contornos de las figuras pintadas en las paredes fuesen suficientemente claros, los colores parecían alterados y borrosos. Ahora acababan de tomar, y tomaban a cada momento, un sorprendente e intensísimo brillo, que daba a aquellas imágenes fantásticas y diabólicas un aspecto que hubiera hecho temblar a nervios más firmes que los míos. Pupilas demoníacas, de una viveza siniestra y feroz, se clavaban sobre mí desde mil sitios distintos, donde yo anteriormente no había sospechado que se encontrara ninguna, y brillaban cual fulgor lúgubre de un fuego que, aunque vanamente, quería considerar completamente imaginario. ¡Imaginario! Me bastaba respirar para traer hasta mi nariz un vapor de hierro enrojecido. Extendíanse por el calabozo un olor sofocante. A cada momento reflejábase un ardor más profundo en los ojos clavados en mi agonía. Un rojo más oscuro se extendía sobre aquellas horribles pinturas sangrientas. Estaba jadeante; respiraba con grandes esfuerzos. No había duda sobre el deseo de mis verdugos, los más despiadados y demoníacos de todos los hombres. Me aparté lejos del metal ardiente, dirigiéndome al centro del calabozo. Frente a aquella destrucción por el fuego, la idea de la frescura del pozo llegó a mi alma como un bálsamo. Me lancé hacia sus mortales bordes. Dirigí mis miradas hacia el fondo. El resplandor de la inflamada bóveda iluminaba sus cavidades más ocultas. No obstante, durante un minuto de desvarío, mi espíritu negóse a comprender la significación de lo que veía. Al fin, aquello penetró en mi alma, a la fuerza, triunfalmente. Se grabó a fuego en mi razón estremecida. ¡Una voz, una voz para hablar! ¡Oh horror! ¡Todos los horrores, menos ése! Con un grito, me aparté del brocal, y, escondiendo mi rostro entre las manos, lloré con amargura.

Comme je me relevais découragé, le mystère de l’altération de la chambre se dévoila tout d’un coup à mon intelligence. J’avais observé que, bien que les contours des figures murales fussent suffisamment distincts, les couleurs semblaient altérées et indécises. Ces couleurs venaient de prendre et prenaient à chaque instant un éclat saisissant et très intense, qui donnait à ces images fantastiques et diaboliques un aspect dont auraient frémi des nerfs plus solides que les miens. Des yeux de démons, d’une vivacité féroce et sinistre, étaient dardés sur moi de mille endroits, où primitivement je n’en soupçonnais aucun, et brillaient de l’éclat lugubre d’un feu que je voulais absolument, mais en vain, regarder comme imaginaire. Imaginaire ! Il me suffisait de respirer pour attirer dans mes narines la vapeur du fer chauffé ! Une odeur suffocante se répandit dans la prison ! Une ardeur plus profonde se fixait à chaque instant dans les yeux dardés sur mon agonie ! Une teinte plus riche de rouge s’étalait sur ces horribles peintures de sang ! J’étais haletant ! Je respirais avec effort ! Il n’y avait pas à douter du dessein de mes bourreaux. Oh ! Les plus impitoyables, oh ! Les plus démoniaques des hommes ! Je reculai loin du métal ardent vers le centre du cachot. En face de cette destruction par le feu, l’idée de la fraîcheur du puits surprit mon âme comme un baume. Je me précipitai vers ses bords mortels. Je tendis mes regards vers le fond. L’éclat de la voûte enflammée illuminait ses plus secrètes cavités. Toutefois, pendant un instant d’égarement, mon esprit se refusa à comprendre la signification de ce que je voyais. A la fin, cela entra dans mon âme, de force, victorieusement ; cela s’imprima en feu sur ma raison frisonnante. Oh une voix, une voix pour parler ! Oh ! Horreur Oh ! Toutes les horreurs, excepté celle-là ! Avec un cri, je me rejetai loin de la margelle, et, cachant mon visage dans mes mains, je pleurai amèrement.

vocabulaire  
la imagen = l'image
el fulgor = l’éclat
la frescura = la fraîcheur
el bálsamo = le baume
la bóveda = la voûte
el desvarío = l'égarement



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