Aún
no había dejado caer de nuevo mi
cabeza en
su primera posición, cuando sentí
brillar en mi
espíritu algo que sólo sabría
definir, aproximadamente, diciendo que era
la mitad no
formada de la idea de libertad que ya he
expuesto, y de la que vagamente había
flotado en mi espíritu una sola mitad
cuando llevé a mis labios ardientes
el alimento. Ahora, la idea entera estaba
allí
presente, débil, apenas viable, casi
indefinida, pero,
en fin, completa. Inmediatamente, con la
energía
de la desesperación, intenté
llevarla a la práctica. Hacia varias
horas que cerca del caballete sobre el
que me hallaba acostado se encontraba un
número incalculable de ratas. Eran
tumultuosas, atrevidas, voraces. Fijaban
en mí sus ojos, como si no esperasen
más que mi inmovilidad para hacer
presa. "¿A qué clase
de alimento-pensé-se habrán
acostumbrado en este pozo?" Menos una
pequeña parte, y a pesar de todos
mis esfuerzos para impedirlo, había
devorado el contenido del plato. Mi mano
se había agitado como un abanico
sobre el plato; pero, a la larga, la regularidad
del movimiento le hizo perder su efecto.
Aquella plaga, en su voracidad, dejaba señales
de sus agudos dientes en mis dedos. Con
los restos de la carne aceitosa y picante
que aún quedaba, froté vigorosamente
mis ataduras hasta donde me fue posible
hacerlo, y hecho esto retiré mi mano
del suelo y me quedé inmóvil
y sin respirar.
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A
peine avais-je laissé retomber ma tête
dans sa position première, que je sentis
briller dans mon esprit quelque chose que
je ne saurais mieux définir que la
moitié non formée de cette idée
de délivrance dont j’ai déjà
parlé, et dont une moitié seule
avait flotté vaguement dans ma cervelle,
lorsque je portai la nourriture à mes
lèvres brûlantes. L’idée
tout entière était maintenant
présente ; faible, à peine viable,
à peine définie, mais enfin
complète. Je me mis immédiatement,
avec l’énergie du désespoir,
à en tenter l’exécution.
Depuis plusieurs heures, le voisinage immédiat
du châssis sur lequel j’étais
couché fourmillait littéralement
de rats. Ils étaient tumultueux, hardis,
voraces, leurs yeux rouges dardés sur
moi, comme s’ils n’attendaient
que mon immobilité pour faire de moi
leur proie. A quelle nourriture, pensai-je,
ont ils été accoutumés
dans ce puits ? Excepté un petit reste,
ils avaient dévoré, en dépit
de tous mes efforts pour les en empêcher,
le contenu du plat. Ma main avait contracté
une habitude de va-et-vient, de balancement
vers le plat ; et, à la longue, l’uniformité
machinale du mouvement lui avait enlevé
toute son efficacité. Dans sa voracité
cette vermine fixait souvent ses dents aiguës
dans mes doigts. Avec les miettes de la viande
huileuse et épicée qui restait
encore, je frottai fortement le bandage partout
où je pus l’atteindre ; puis,
retirant ma main du sol, je restai immobile
et sans respirer. |