Gesang: Miroslava Martínez Rodgríguez & Gitarre: Cristina Rico



traduit en espagnole Enrique dos Santos, Uruguay.

texte espagnol traduction

HIMNO A LA BELLEZA

¿Procedes del cielo profundo o surges del abismo;
Oh Belleza? Tu mirar, infernal y divino,
Vierte confusamente beneficios y delito,
Y por eso, puedes compararte con el vino.


Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
O Beauté? ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Contienes en tu vista el poniente y la aurora;
Esparces aromas como un atardecer tempestuoso;
Tus besos son un filtro y tu boca un ánfora
Que tornan al  héroe cobarde y al niño valeroso.
Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore;
Tu répands des parfums comme un soir orageux;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

¿Surges del oscuro precipicio o desciendes de los astros? El Destino seducido sigue como un can tus enaguas; Tú siembras al azar la alegría y los desastres, Lo gobiernas todo y no respondes de nada.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Marchas sobre los muertos, Belleza, y te mofas de ellos;
De tus alhajas, el Horror no es la menos hechicera,
Y la Muerte, entre tus dijes preferidos,
Danza amorosamente, sobre tu vientre soberbio.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement .

Deslumbrada la efímera vuela hacia ti, candela,
Crepita, arde y dice: ¡Bendigamos la antorcha!
El enamorado palpita reclinado sobre su amada bella Tal como el moribundo, que acaricia su fosa.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit: Bénissons ce flambeau!
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que vengas del cielo o del infierno, ¡qué importa,
Oh Belleza! Monstruo enorme, espantoso, ingenuo!
Si tu visión, tu sonrisa, o tu pie, me abren el portal
De un Infinito que amo y jamás he conocido.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté! monstre énorme, effrayant, ingénu!
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu?

De Satán o de Dios, qué importa? Ángel o Sirena.
Qué importa, si tú vuelves – Hada de ojos suaves,
Ritmo, perfume, fulgor – oh mi única reina! –
El universo menos odioso y los instantes más leves.

De Satan ou de Dieu, qu'importe? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds?


Hymne à la Beauté, Charles Baudelaire

realisé pour infos24 GmbH, octobre 2008 copyright Cristina Rico und Miroslava Rodríguez
Audio studio: Jörg Reinke Homepage: www.trackbasement.de
(copyright Cristina Rico / Miroslava Rodríguez)


contact mentions légales déclaration de protection de données